Le cours de l’action
Le cours de l’action Orsero, distributeur italien de fruits et légumes, stagne depuis trois ans. Avec une capitalisation boursière de 241 millions d’euros, est-ce une opportunité d’investissement ? Analysons cela ensemble.

Croissance
Sur les 12 mois glissants à mars 2025, le chiffre d’affaires d’Orsero progresse de 5,3 %, contre une médiane 10 ans de 8%. Cette croissance, bien que solide, est en partie dopée par des acquisitions (73 millions d’euros, soit près d’un quart de la capitalisation). Depuis 2021, la croissance est soutenue, portée par une stratégie d’expansion territoriale via l’achat de points de distribution et l’ouverture de nouveaux centres. La hausse des volumes semble prédominer, l’inflation alimentaire s’essoufflant. Cette combinaison de croissance organique et externe permet à Orsero de mailler efficacement le territoire italien, renforçant sa position dans un secteur de niche.
Taux de marges
Taux de marge brute : En légère hausse sur cinq ans, mais sans miracle. Les distributeurs ont un faible pricing power.
Orsero parvient toutefois à préserver ses marges.
Taux de marge d’EBITDA : Suit la même tendance que la marge brute, sans dégradation notable. Actuellement au-dessus de la médiane à 4,4%
Taux de marge nette : À 1,8 %, proche de la médiane sectorielle, elle reflète une gestion saine pour une activité à faibles marges. La rotation des actifs, notamment des stocks (2,4 fois par an), soutient le chiffre d’affaires.
Qualité des bénéfices nets
Les free cash flows sont légèrement inférieurs aux bénéfices nets.
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est positif, dommage c’est souvent le cas pour les distributeurs. Toutefois, il s’améliore (-30 millions sur 10 ans), laissant espérer une inversion à moyen terme. Les dépenses en capital et les charges non monétaires (-28 millions) pèsent sur les free cash flows.
Rentabilité
La rentabilité des capitaux investis atteint 9,4 % (médiane : 7 %), un niveau correct pour un secteur à faible intensité capitalistique. En période de pointe, elle peut grimper à 14 %, dépassant la croissance organique. Cette rentabilité permet d’autofinancer les acquisitions et de dégager des flux pour les actionnaires, un atout dans un secteur cyclique.
Dette
La dette, principalement liée aux acquisitions, représente 2 fois l’EBITDA, un niveau gérable. La trajectoire baissière est rassurante, et les free cash flows (3,5 fois la dette nette) confirment la capacité de remboursement. Le bilan reste sain, offrant une flexibilité pour de futures expansions.
Retour aux actionnaires
Dividendes : Le rendement de 4,8 % est attractif, représentant un tiers des free cash flows. Ce niveau est soutenable, avec un potentiel d’augmentation si la croissance se stabilise.
Rachats d’actions : Sporadiques, leur finalité (annulation ou attribution aux salariés) est à clarifier.
Valorisation
Sur une base de valeur d’entreprise/EBITDA, Orsero se traite à 4 fois, contre une médiane historique de 5 fois, soit une décote de 20 %. Le price-to-sales de 0,1 fois est exceptionnellement bas, typique d’un marché de niche avec peu de concurrence. Cette valorisation offre un potentiel de doublement des multiples en cas de reprise cyclique ou de hausse des prix. Couplée à la croissance des bénéfices et au dividende, l’opportunité est séduisante.
Conclusion
Orsero est un dossier attractif pour les investisseurs recherchant des valeurs cycliques sous-valorisées. Sa croissance, portée par des acquisitions et une expansion organique, s’appuie sur un modèle simple et compréhensible. Malgré des marges faibles, la rentabilité correcte, un bilan sain et une valorisation décotée offrent une marge de sécurité. Le dividende généreux est un bonus. Ce titre mérite d’être mis en watchlist pour creuser la stratégie d’expansion et surveiller les cycles du secteur. Si cette analyse vous a plu, abonnez-vous pour ne pas rater les prochaines !
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